L'affaire avait échappé à Nouvelles Tentations. L'affaire du collier. Pas celui de la Reine. Il s'agit d'un autre joyau : le collier fouet d'Hermès. 3669 diamants bruns qui n'ont pas été dérobés mais sont disponibles à la vente, si toutefois vous disposez de 650 000 €. Normal, c'est une pièce de haute joaillerie. Ce qui est plus étonnant, c'est le motif fouet noué en lien. Bien sûr, nous n'ignorons pas les rapports étroits entre Hermès et les sports équestres. Et l'équitation ne saurait se dispenser du dressage. Cependant, si la selle est a priori destinée à l'équidé, de même que la cravache –sauf détournement -, ce n'est pas une jument qui va se parer de ce magnifique collier fouet. Imaginer que la soumise d'un riche maître arbore une telle parure pour afficher avec splendeur son asservissement n'est pas fait pour nous choquer. De même, on peut penser qu'une dominatrice fortunée puisse rêver de s'exhiber avec un tel emblème autour du cou. Qui d'autre ? Une écuyère en chef du Cadre noir de Saumur, on en doute.

Ce qui est amusant, c'est qu'il n'est fait nulle part allusion à la connotation SM aussi bien de ce bijou que d'une partie des collections de la maison Hermès, qui n'est avare ni de colliers de chien, ni de bracelets menottes. La respectable maison Hermès n'ayant pas d'autres références que l'équitation, personne ne s'est permis de l'interroger sur son jeu ambigu avec les codes SM. Pourtant, il est difficile de croire que seul Nouvelles Tentations, y ait vu une évocation de la domination soumission. Le prestige de la maison la place-t-elle au-dessus de tout soupçon ? C'est probable. Dommage ! Il eut été plus plaisant de voir Hermès assumer avec le panache que lui confère sa position un brin de turpitude. Et nous aurions bien aimé assister aux réunions de création. 
Mis à part ça, l'objet est superbe. 



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