Le blog de glamour


Un élément frappe à la lecture des commentaires que l’affaire Strauss-Kahn a suscités. Non pas tant sur l’affaire elle-même que sur le rapport entre le pouvoir (politique, financier, social) et le sexe. L’opinion générale est qu’un homme de pouvoir a forcément une libido importante, puisque le goût du pouvoir est l’expression d’une forte « pulsion de vie ». Et l’on en conclut que les hommes de pouvoir sont inévitablement des « bêtes de sexe ». Bien. Mais quelles bêtes de sexe ? Il ne vient à l’esprit de personne, semble-t-il, d’émettre l’idée que des hommes comme Chirac « surnommé « cinq minutes douche comprise », Strauss-Kahn, coupable ou innocent mais visiblement amateur de troussages rapides, Clinton et ses fellations octroyées entre deux rendez-vous, seraient en réalité des éjaculateurs précoces ou délibérément de mauvais coups. Pour ces hommes, coucher avec eux est déjà un honneur, quand ce n’est pas un dû. Peu importe le plaisir physique que les femmes pourraient en retirer, la satisfaction d’avoir été distinguée par le « maître » doit être en soi une volupté. On peut d’ailleurs se demander si l’appétit de pouvoir n’agirait pas en compensation d’une sexualité au départ problématique, dont par la suite l’homme devenu « puissant », au sens politique du terme, s’accommode très bien. Question subsidiaire : si vous imaginez sans problème un ministre, un chef d’Etat ou un grand homme d’affaires se faire faire une fellation sous son bureau ou prendre à la va-vite une demoiselle en levrette, l’imaginez-vous octroyer un long et savant cunnilinctus ?

Jeu 31 jan 2013 Aucun commentaire